Traquée par l’ombre de la violence

Traquée par la violence explore la complexité et la brutalité des relations abusives à travers le parcours d’Élodie, une femme prise au piège d’un quotidien violent. Le roman plonge les lecteurs dans un univers oppressant, révélant les mécanismes de la manipulation, du contrôle et de la terreur conjugale.

Ce projet s’adresse à un lectorat adulte sensible aux thématiques sociales, au réalisme psychologique, aux portraits de femmes fortes et aux enjeux de justice. Il peut toucher un public large, à partir de 18 ans et plus.

Mon objectif est double : sensibiliser à la réalité souvent invisible des violences conjugales, et mettre en lumière la force de celles qui luttent dans l’ombre pour leur liberté. Élodie incarne cette résilience. À travers son combat, je souhaite transmettre un message d’espoir, de courage et de reconquête de soi.

Extrait du livre Traquée par l’ombre de la violence

Cette nuit-là, Elodie décida de dormir auprès d’Alexandra. La petite, paisiblement allongée dans son lit, dormait déjà à poings fermés, un bras replié sous sa joue comme une promesse d’innocence. Elodie écarta doucement la couverture et se glissa à ses côtés, attirée par cette chaleur douce et rassurante. Elle inspira longuement, tentant de puiser un peu de paix dans la respiration régulière de l’enfant. Mais la sérénité fut de courte durée.

La poignée de la porte tourna dans un grincement presque imperceptible. Kevin entra dans la pièce, l’allure nerveuse, le regard sombre et fuyant. Son souffle était court, haché. Il resta un instant sur le pas de la porte, les bras croisés, observant la scène. Son silence était pesant, plus lourd que des cris.

— On peut parler ? demanda-t-il, d’une voix tendue, presque froide.

Elodie se redressa lentement, sans quitter Alexandra des yeux. Son cœur s’emballa, une boule d’angoisse nouée au creux du ventre. Elle savait que rien de bon ne sortirait de cette conversation nocturne.

— Qu’est-ce que tu veux ? lui répondit-elle d’un ton las. Me taper ? Ou me demander ce qui s’est passé là-bas ?

— Fais attention à ce que tu me dis !

— La petite dort. Baisse d’un ton.

Subitement, Kevin fondit sur elle. Sans un mot, sans le moindre avertissement, il lui attrapa violemment les cheveux, refermant ses doigts comme des griffes autour de sa chevelure.

Elodie poussa un cri étranglé, surprise par la brutalité du geste. Avant qu’elle ne puisse se débattre, il la tira hors du lit avec une rage sourde, la traînant à travers la chambre comme un fardeau sans valeur.

Ses pieds nus heurtaient le sol froid, ses mains s’accrochaient aux draps, au chambranle de la porte, à tout ce qu’elle pouvait atteindre pour ralentir l’élan furieux de Kevin. En vain.