Le Septième Cercle

Auteure autodidacte, lectrice depuis mon plus jeune âge. J’ai commencé avec les bibliothèques rose, verte, la Comtesse de Ségur, Georges Sand et à quatorze ans, mon premier vrai roman : Pivoine, de Pearl Buck. Ce fut le départ de ma passion pour la littérature et pour l’écriture en cheminement parallèle.

Cette histoire est directement inspirée de l’œuvre de Dante : L’Enfer. Il avait classé les péchés en différents étages qu’il appelait des Cercles. J’ai donc construit le roman autour de cette première idée de l’après-vie mais en y ajoutant les concepts de Libre-Arbitre et de rédemption. J’y explore également le thème de vies antérieures dans une logique de cause à effet.

J’invite le lecteur à se questionner sur la résonance du suicide sur l’âme et comprendre l’importance du choix et des implications que ce choix peut avoir sur nos incarnations. Une perception qui parlera certainement à tous ceux qui un jour, se sont posé la question de paradis, d’enfer et vies antérieures. Une exploration qui sort des barrières dogmatiques du christianisme et qui propose une idée différente du pardon et de la rédemption.

Ainsi est née une histoire d’amour de plusieurs vies. Une héroïne, Rosaline, coincée dans une boucle d’incarnations qui se terminent tragiquement et Grégoire, désobéissant à une loi fondamentale, qui se met en danger pour l’aider et lui permettre de le rejoindre au Paradis où il l’attend sous son arbre depuis des siècles.

C’est un livre pour lecteurs adultes aimant la spiritualité et le paranormal. Il n’a pas vocation à établir une vérité mais un questionnement au travers d’un sentiment universel : l’amour.

Celui de l’autre, celui de soi et celui de Dieu.

Extrait du livre Le Septième Cercle

Je me retrouvai échouée sur une sorte de berge sombre. Une odeur de végétation pourrie emplissait l’air, une faible lueur émanait d’un horizon troublé par un voile de fumée stagnante. Je me relevai avec peine, essoufflée, l’air était humide et épais. J’étais dans une forêt, mais rien de beau ou de majestueux, tout était imprégné de tristesse et d’abandon. Aucune vie, aucun bruit, pas même un frémissement. Je me rendis compte que j’étais juste à côté d’un grand arbre et me raidis en le découvrant. Il ressemblait à celui que Grégoire m’avait peint, mais dans une version de ténèbres, le tronc tordu, doté d’excroissances d’où suintait une sève malodorante et visqueuse, dont l’écorce se détachait et tombait à terre par morceaux, les branches racornies et de même aspect déformé que le tronc. Les fleurs avaient perdu leurs magnifiques couleurs et semblaient fanées, leurs pétales se détachant et tourbillonnant jusqu’au sol pour y pourrir. Des veines semblaient palpiter sourdement sur leurs corolles. J’entendis un faible gémissement qui provenait des racines de l’arbre et j’eus un mouvement de recul en me voyant, allongée à terre, retenue par les racines, tendant une main pour que quelqu’un m’aide. Je sentis les larmes venir, en proie à un si profond chagrin que je me baissai et caressai le visage de celle qui était moi.

La Rosaline prisonnière ouvrit la bouche et murmura quelque chose. Je m’avançai vers elle pour entendre son souffle ténu prononcer les mots : « Aide-moi. » Triste et perdue, je déversais des larmes qui semblaient ne jamais tarir.

Puis un mouvement se fit sur le côté et je vis apparaître un miracle : Grégoire se tenait debout, à quelques mètres, un air sombre sur le visage.