Á LA RECHERCHE DU TEMPS (PERDU) GAGNÉ !

Auteur, compositeur de musique électronique, d’origine

Franco-Suisse, Anthony Bacchetta est né le 2 mai 1973.

Artiste autodidacte, il conçoit des projets d’écriture pour le théâtre, la danse contemporaine, réalise des actions artistiques en hôpital psychiatrique, en milieu carcéral.

Photographe sonore il conçoit et réalise des projets pour les associations d’aidant(e)s et la santé, Alzheimer. Il sillonne la France avec son projet « My Generation » produit par La Villette. Il obtient deux prix d’excellence par l’UNESCO concernant ses travaux sur l’éducation artistique et environnementale dans les écoles.

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J’ai écrit ce premier roman « À la recherche du temps perdu, gagné ! » suite à une situation personnelle vécue comme celle qui est décrite dans mon livre. C’était un rendez-vous en dehors du temps, au milieu d’une route, au milieu de la nuit. Puis en découvrant ce qu’était « Alzheimer » , j’ai été subjugué d’émotions, cela m’a beaucoup touché, tout en m’apprenant ce qu’était une maladie neurodégénérative. C’est alors que j’ai souhaité quelques années plus tard, créer une histoire d’amour autour de ce que peut laisser une situation propre à celle-ci.

… Une petite cour d’école de Dordogne où jouaient filles et garçons il y a 50 ans, où il y a 50 ans Mathilde venait au monde en juillet 1970 _ mais on ne joue plus car les écoles, les villages et les villes sont confinés, restez chez vous ! » homme qui marche de Giacometti se faufile dans les couloirs du temps, gravit les plus hauts sommets de la vallée d’Aspe dans les Pyrénées et se retrouve à Paris, couché sur une pierre calcaire d’un atelier de lithographie, avec comme maître, David Lynch ! Et puis, Mathilde, aidante, qui donne tout à sa mère Marie, devenue silencieuse parce que la maladie d’amour l’a rendue sourde. Elle s’était amourachée d’Antoine, poète excentrique révolutionnaire et maudit. Atteint d’une maladie neurodégénérative précoce, il est le point de bascule de cette histoire. Le lecteur sera projeté dans un village futur aux résidents atteints d’Alzheimer dans le sud-ouest de la France près de Dax, et un hameau de poussière, celui du numéro 6 situé au nord-est de l’Angleterre _ fait troublant, ces deux villages se ressemblent étrangement, comment est ce possible ?

Extrait 

« Sa parole a dû devenir petit à petit hésitante, répétitive, comme un refrain qu’il ne pouvait contrôler. Il a dû se mettre à parler seul, à murmurer des choses qui n’avaient plus de sens pour lui, cherchant désespérément à retrouver un lien qu’il ne sentait plus. Et puis ses gestes quotidiens, autrefois si simples, ont dû être des défis. Se laver, manger, s’habiller : autant d’actes qu’il a oubliés ou qu’il a accomplis sans en comprendre la raison. Sa perte d’autonomie a progressé comme un cheval au galop, comme une marée montante qui emporterait peu à peu tout sur son passé, ses plages de repères, d’amours et de ses années... Parfois, dans un éclat de lucidité, il a peut-être retrouvé un regard clair, un sourire familier, un souvenir lointain, qui a surgi comme un rayon de soleil, mais ce n’était qu’un phare lui indiquant les écueils. »

Le journal sud ouest parle de l'auteur et son livre, retrouvez l'article ici