SIRAQ – Le Miroir du Monde

Christopher Patrick Kael est passionné de high-tech, de science et d’archéologie depuis l’enfance. Après plus de vingt ans au contact direct du public dans l’univers du multimédia, il signe avec SIRAQ – Le Miroir du Monde son premier roman, un thriller qui mêle enquête, mystère et réflexion sur notre monde. Il vit en France, où il consacre une grande partie de son temps libre à l’écriture et à l’exploration des grands récits qui relient passé et futur.

SIRAQ – Le Miroir du Monde est un techno-thriller archéologique contemporain qui mêle enquête scientifique, tension géopolitique et exploration des grandes énigmes du passé.

On y suit Sofia Méndez, chercheuse brillante mais tourmentée, entraînée dans une course mondiale autour d’un artefact unique : le Disque d’Opaline, capable d’entrer en résonance avec la « fréquence » de la Terre. De Nazca à Stonehenge, du désert du Sinaï aux hauteurs de l’Altiplano, son équipe met au jour un réseau de lieux sacrés formant un gigantesque dispositif énergétique planétaire. En face, une organisation clandestine, l’Aurore Noire, cherche à détourner cette puissance pour tester des outils de contrôle des populations et imposer sa vision du monde. Le roman interroge notre rapport au progrès : que risquons-nous à manipuler des forces que nous ne comprenons pas totalement ?

Ce roman propose une aventure rythmée, accessible à un large public, nourrie de recherches réelles sur les ondes, les mégalithes et les dérives possibles du pouvoir.

Extrait  

Le feu lécha les murs. L’air devint irrespirable. Le scriptorium, ce sanctuaire séculaire, brûlait. Et la Clé, toujours posée sur la table, vibrait, pulsait, vivante.

Monastère Sainte-Catherine, Sinaï — 9 avril 2028, 02h20.

Le feu dévorait les boiseries sèches comme un monstre affamé. Les flammes projetaient des ombres dansantes sur les fresques bibliques, transformant les saints figés en spectres titubants. La bibliothèque millénaire se muait en brasier de savoir, en bûcher d’histoire. Au milieu de ce chaos, Milan jaillit de sa couverture.

— Bouge pas ! lança-t-il en direction d’un mercenaire coincé sous une poutrelle en feu.

L’homme, immobilisé, leva des yeux vers lui, ne comprenant pas. Ignorant la chaleur intense, Milan se rua vers lui et souleva la poutre incandescente avec une force insoupçonnée. Ses bras tremblaient, mais il tint bon. Il tira l’homme en arrière, le sortant de sous les gravats.

— Pourquoi… pourquoi tu m’aides ? balbutia le soldat ennemi, suffoquant, le visage noirci par la suie. Milan répondit sans hésitation, les yeux brillants dans la pénombre :

— Parce que personne ne mérite de mourir brûlé. Pas même toi.

À moitié conscient, le mercenaire acquiesça. Il se redressa péniblement, soutenu un instant par Milan. Puis Romiro apparut derrière eux, arme levée, visage couvert de suie, yeux flamboyants.

— Va-t’en ! aboya-t-il.

L’homme n’attendit pas qu’on le répète : il boitilla hors de la salle en feu, disparaissant dans la fournaise et la confusion. Théo, de son côté, luttait contre sa toux. Les yeux rougis par la fumée, il réussit à extirper un petit boîtier de son sac. À genoux derrière un socle de pierre, il activa l’appareil en tremblant. Un grésillement strident envahit soudain les oreillettes des mercenaires : c’était un brouilleur de communications, bricolé par ses soins.

— J’espère que ça suffira à désactiver leurs drones… murmura-t-il entre deux quintes.

Il ne vit pas la silhouette fondre sur lui. Une ombre jaillit de la fumée. Juste à temps, Saelis surgit et abattit une barre de métal sur la tempe de l’assaillant. L’homme s’écroula.

— Merci… Théo, tremblant. Saelis hocha la tête, le visage crispé. Elle l’aida à se relever. Tous deux reculèrent loin du foyer incandescent, respirant difficilement.