L'Affaire Julian

Je m’appelle Gérard Agostini je suis un septuagénaire plutôt sportif, je suis né à Marseille où je vis toujours, je suis d’origine corse par mes deux parents. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé lire, toutes sortes d’ouvrages, historique, policier, récit, aventure etc.…J’ai assurément hérité cette passion de mes parents que j’ai toujours vus un livre à la main.

L’originalité de ce polar est dans le fait que le lecteur va se trouver face à une intrigue qui va débuter d’une façon tout à fait banale.

Une épouse jalouse va entrainer un détective, des journalistes et des policiers dans une enquête qui se révèlera être une « bombe » politico-financière à cause d’une malencontreuse photo. Ce livre s’adresse à tous les publics, jeunes et moins jeunes, bien que l’action se situe à la fin du 20 ème siècle, le lecteur du 21 ème aura l’impression d’y retrouver ce qui se lit parfois dans la presse actuelle. Il ne faut surtout pas éluder le fait que ce n’est avant tout qu’une fiction et rien d’autre, l’auteur ne prétend pas se poser en moralisateur, les lecteurs sont assez adultes pour savoir faire la part des choses. Il est évident qu’on s’inspire toujours de quelque chose quand on écrit quoique ce soit, toutefois, n’oublions pas que c’est l’inspiration de l’auteur qui fait le reste...

Extrait  

Ce lundi 28 mars 1989 gris et pluvieux pesait sur l’humeur de tout le monde, l’hiver se trainait comme rarement à Marseille. Le mistral succédait à la pluie, la pluie au mistral, le marseillais, peu habitué à cette météo capricieuse, se demandait quand le printemps daignerait enfin réchauffer sa ville.

Vers 11h00 un taxi s’arrêta devant le 30 de la rue Montgrand. Une jeune femme d’environ 35 ans, élégamment vêtue d’un tailleur de grande marque porté sous un manteau de vigogne entrouvert, en descendit et après avoir réglé le chauffeur s’engouffra sous le porche du vieil immeuble marseillais. Elle s’arrêta quelques instants dans l’entrée pour consulter les plaques apposées au mur, elle y dénombra cinq cabinets d’avocats, un notaire et finalement découvrit ce qu’elle cherchait.

Paul Andreani, 2ème étage, détective privé au service des particuliers, avocats, entreprises, c’était tout à fait ce qu’elle avait pu lire dans les pages jaunes de l’annuaire. Elle appuya sur le bouton de l’ouvre porte et se dirigea vers le vieil escalier qui montait en colimaçon dans une immense cage d’escalier comme en trouve dans grand nombre de vieux immeubles marseillais. Après en avoir gravi les quatre volées de marches, elle resta, quelques instants, interdite devant la porte avant de sonner comme si elle hésitait, puis enfin ayant retrouvée son souffle, elle se décida. Seul le silence répondit à son coup de sonnette pendant une longue minute qui lui sembla durer une éternité. Elle hésita un court instant avant d’actionner à nouveau la sonnette se demandant si elle devait rebrousser chemin quand un bruit de pas lourds se fit entendre derrière la porte massive, en même temps qu’une voix ensommeillée et disgracieuse.