Edith Stein Juive Carmélite et Philosophe

Titulaire d’un diplôme universitaire en histoire de l’art et en arts plastiques, je suis auteur de romans et d’essais, ainsi que photographe d’art, et j’explore, à travers l’écriture et l’image, les liens entre mémoire, regard et création.

Edith Stein porte en elle, toutes les contradictions d’une société et d’une époque. Elevée dans une famille juive pratiquante, étudiante en philosophie dans un temps où les femmes accèdent peu aux études, elle est élève de Husserl, et découvre les Confessions de Sainte Thérèse d’Avila: Seigneur, j'irai partout où Vous irez et je passerai partout où Vous passerez »
Edith Stein deviendra Carmélite et connaîtra le martyr en tant que Juive à Auschwitz, témoin de la mort de Jésus sur la Croix.

Thème. Mon livre explore l’itinéraire de l’élite intellectuelle juive allemande dans les décennies qui précèdent la montée du nazisme. Dans le sillage des lois napoléoniennes d’émancipation, une partie des Juifs quitte les ghettos, se sécularise, se convertit parfois au christianisme et s’intègre profondément à la vie culturelle et universitaire. À la manière d’Edith Stein, figure emblématique de ce parcours, le récit interroge la fabrique des identités à une époque où, sous l’Empire puis la République de Weimar, beaucoup se sentent « plus Allemands que Juifs » — jusqu’à ce que le nazisme, de façon tragique, reconfigure violemment l’appartenance et rappelle l’exclusion.

Originalité. L’ouvrage met au cœur du récit la tension intime entre assimilation, foi, héritage et modernité, en multipliant les points de vue (philosophiques, artistiques, sociaux) et en éclairant des trajectoires souvent réduites à des catégories simplistes. Il ne s’agit pas d’une biographie supplémentaire d’Edith Stein, mais d’un portrait polyphonique où sa trajectoire sert de prisme pour interroger plus largement la condition juive allemande et, par extension, ashkénaze en Europe centrale et orientale.

Pourquoi soutenir ce projet. Soutenir ce livre, c’est contribuer à une mise en récit nuancée d’une question brûlante d’actualité : comment les identités se forment, se négocient, se heurtent au politique et à la violence de l’Histoire. Votre appui permet de financer la recherche, l’édition et la diffusion d’un texte qui vise à transmettre, au-delà des polarisations rapides, la complexité des parcours.

Public visé. Le livre s’adresse aux lectrices et lecteurs intéressés par l’histoire intellectuelle, la philosophie, les études juives, l’histoire culturelle de l’Allemagne (Empire, Weimar, nazisme), ainsi qu’à celles et ceux qui aiment les récits documentés, incarnés et éclairés par des sources.

Inspirations et ambitions. Inspiré par les travaux sur l’assimilation, la sécularisation et les migrations intérieures de l’Europe moderne, le projet ambitionne d’offrir une narration accessible et exigeante, croisant rigueur historique et sens du portrait, pour faire résonner ces vies individuelles avec nos débats contemporains sur l’appartenance, la mémoire et la citoyenneté.

Extrait du livre :

Les religions sont nées avec l’angoisse existentielle des hommes face à la mort. Sans doute que les grandes religions monothéistes ont porté cette angoisse à son paroxysme car seules ces religions évoquent le Jugement dernier, la Fin des Temps, l’apocalypse, la résurrection des Morts.
Mais au-delà de la pensée religieuse, Edith Stein est un personnage attachant de l’histoire moderne qui a mené une existence tragique qui l’a menée de la Lumière aux ténèbres.
Sa pensée religieuse demanderait des éclaircissements à travers la phénoménologie d’ Edmund Husserl, un autre grand penseur Juif et Allemand, épargné par les persécutions nazies à cause d’un fils mort pendant la Grande Guerre. Cela demanderait un autre essai pour un lectorat qui n’existe pas sauf que la phénoménologie d’Husserl a inspiré l’existentialisme en France et que le philosophe allemand Martin Heidegger en a fait une œuvre tout au long de sa vie et de ses réflexions philosophiques.