Chemin de l’électron libre

Anne Flore Tarnaud est née à Satu-Mare en Roumanie le 8 Janvier 1987, sous l’époque de la dictature de Ceausecu. C’est une photographe d’aventure, écrivaine voyageuse et essayiste.

Ce journal constitue une tentative, un essai, un cahier exprimant les cheminements variés d’une réparation intérieure, physique et morale, d’une métamorphose qui oscillent entre rêverie, contemplation et voyage face à la société actuelle. Les mots et les images comme la nature ont ce pouvoir de guérison. Comme l’évoque le titre, la liberté a le pouvoir de vous arracher à votre tristesse, se distraire de soi-même. L’ oubli séquentiel est l’arme de la paix intérieure, un refuge à soi. Il faut désenfumer sa vie, alléger ses valises, désencombrer son cahier temporel. Dans une société empreinte de réalité virtuelle, d’artifices et d’objets connectés, tout cela peut dévier le cours d’une vie. Orchestrer le repli me semble une urgence vitale.
L’écriture est un dur labeur, d’une grande ténacité, comme une ascension.
Est-ce que le mystère de la vie se solde à une seule direction? Non, en réalité personne ne tient parfaitement son embarcation existentielle, de brefs instants de plénitude et de joie portant tout son sens pour soi en pleine nature sauvage et parfois il faut un retour violent dans un système sociale, un peu brutal et fracassé, pour échanger sur l’état de notre société actuelle. En quelques mots, je suis plutôt « brut de décoffrage », j’ai besoin de ce contact sauvage des choses et de la nature en réconciliant la capacité d’endurer les actions, de se mettre à l’épreuve pour décrocher sa liberté, au bout de ses propres cheminements intérieurs, la réappropriation du temps et la conscience d’être au monde un peu plus fort.

L’originalité de ce livre est que nous ne sommes pas obligés de le lire comme un roman, il y a plusieurs thématiques qui expriment des cheminements et expériences vécus.

Ce livre s’adresse à tout le monde, tous ceux qui aiment la nature et qui aiment à réapprendre à regarder la vie sous un autre angle avec authenticité, car se sont des réflexions intemporelles et d’actualités.

Extrait du livre  :

Tout se détruit entre les mains de l’homme.
L’ humain manipule le vivant, transforme, dénature et c’est la dégénération. 
Alors oui, je suis peut-être aux yeux de certains, une personne de nature sauvage, un électron libre dans les rapports au monde humain, mais je préfère accorder dans ma vie ces principes, que la nature sert de calendrier, le son des oiseaux ou des loups comme un réconfort, l’invisibilité silencieuse d’une forêt et de m’extraire de temps à autres, fuir la modernité, le soi disant progrès technologique pour vivre cet état, cette quête, ce cheminement plus organique et ordonné, une prise de conscience comme une source majeure d’apprentissage pour l’humain. J’ai trouvé mon « Ground zéro » , cet équilibre, cette explosion qui émerveille, chamboule et fusionne intérieurement mon esprit et mon corps. J’ai cessé d’être secouée par les émotions mondaines, un coeur qui n’est plus traversé par des désirs de société moderne.