Home Run José « Du pain pour tes dents »

Je suis Mike Carson, artiste pluridisciplinaire : chorégraphe de scènes de combats, cascadeur, réalisateur, scénariste et écrivain. Inspiré par des figures atypiques croisées dans le milieu de la nuit, je raconte des histoires vraies aux allures de fiction, dans un style influencé par Audiard et Dard.

Un « home run » est un coup de batte de baseball dont  la frappe est titanesque ; José frappe un individu avec cet objet et cela lui vaut son surnom »Home run José » . » Du pain pour tes dents » était une phrase commune dans le langage de certains portiers d'établissements de nuit quand ils distribuaient des gnons dans le portrait  des récalcitrants ; langage de la grande époque des établissements de nuit  lorsque les videurs avaient un look et un état d'esprit particulier.

Je me suis inspiré pour écrire cette histoire  d'une part de la vie aventureuse de mon ami José
et d'autre part d' histoires de différents  personnages du monde de la nuit qui s’entremêlent  au travers de ce roman.

 L'histoire raconte les aventures rocambolesques et triviales de José dans le monde de la nuit. Embarqué bien malgré lui à l'insu de son plein gré, dans le monde des voyous au sens noble du terme et des frappadingues. Voyage aventureux comme « Corto Maltese » de Hugo Pratt,
 José suit sa destinée  à l'instar d' Ulysse qui fit un long voyage : Voyage initiatique aux travers d'épreuves pittoresques et hautes en couleurs. Ce roman se veut à l'image des « San Antonio » de Mr Frédéric Dard :  Aventure , humour, grivoiserie. Le style léger collant aux protagonistes de ce roman, est un oasis de détente sur une trajectoire de vie délirante.

 Le lecteur découvrira des histoires et des situations qui semblent sortir de l'imaginaire, mais le lecteur devra garder à l'esprit que souvent  la vérité dépasse la fiction et le plus cocasse dans tout cela est que la vie est un roman sans filtre pour des personnages qui vivent en dehors des sentiers battus.

« Home Run José du pain pour tes dents » est un roman accessible à un public ayant la majorité révolue. Le lecteur découvrira un monde d'Hommes au sens noble du terme,l univers des Beaux mecs ( voyou du grand banditisme), côtoyant des portiers( videurs), des flics et des gendarmes, des tenanciers et tenancières de lieux festifs.
 Un regard sous le manteau dans un  monde en ébullition qui emmène les trublions dans une farandole où chaque faux pas peut se payer cash.

Extrait du livre : 

Buck s’impatientait.
« Ou est notre agent ?... »
Hyppolite, bégaya.
« Et.. Et Co..comment êtes- vous en, entrés ?... »
« Je peux ?... »
Buck regarda José et de sa main libre désigna Hyppolite. 
« Fais toi plaisir… »
José se rapprocha d’Hyppolite.
« Attention !... »
Et d’une voix à peine audible.
« J’ai fait du judo… »
Un sourire carnassier illumina la face de José.
« Ha ouiii… »
Hyppolite se triturait les mains.
« Enfin… Il y a très longtemps…. Au collège… »
« Et bien tu aurais dû continuer papa…. »
« Vous… Vous croyeeeezzzz ?...
La claque de cowboy sur le coin de son nez ne lui permit pas de terminer sa phrase et le propulsa sur l’étale des ustensiles de chirurgie qui volèrent à patres. Il se retourna sur le dos en se frottant la joue... »
« Vous n’êtes pas des marrants… Moi je vous l’dis… »
« On perd du temps docteur… »
Des bruits de voix se rapprochèrent d’eux, Buck lui intima de la mettre en sourdine. Les deux pachtounes trainaient Damiens dans sa camisole, il était dans le cirage et émettait des borborygmes en souriant, ses pieds attachés trainait au sol. Il produisait de petits pets à intervalle régulier. Voyant le visage de José et de Buck, Hyppolite crue bon de préciser.
« C’est dû au cachets… Le setam   500 … ça ne durent pas normalement… »
Les deux pachtouns voyant la situation lâchèrent Damiens qui s’affala sur le sol en en riant. Ils foncèrent pour en découdre.
Hyppolite  Akbar !!! 
José étant plus près que Buck et surtout tout heureux de pouvoir mettre une danse aux vilains barbus, ouvrit le bal qui n’était pas des débutant par un coup de latte dans les roubignolles du premier assaillant, qui ouvrit sa bouche en émettant un son d’aspirateur de quand le sac est trop plein et enchaina avec un coup de coude dans les mâchoires du second, celle-ci craqua comme une allumette.
« Comme ça tu la fermeras !... »
José avait passé la surmultipliée, il les finit à terre avec de grand coup de latte dans le buffet, voyant un manche de pioche dans un coin de la pièce il se déplaça pour s’en saisir.
« Tiens !... Elle est bien bonne cella… Je ne l’avais pas vu en entrant… »
Revenant aux affaires il se déchaîna avec délectation en les assaisonnant de coup manche de pioche, en sueur et haletant il s’appuya sur celui-ci en regardant Buck.
« Putain !... Ça fait un bien fou… C’est comme un samedi soir en boite !... »

Buck était sidéré.
« Tu n’arrêteras pas de me surprendre… Là !... Je ne peux pas dire que la C.I A pourrait en faire autant… » 
Buck rejoignit José pour soulever et asseoir Damien qui maintenant bavait, Buck s’exclama en colère.
« C’est quoi ça ?!!!... »
José regarda Buck médusé.
Le crane de Damien était avait la tonsure de moine cistercien, Hyppolite qui venait d’assister au spectacle vivant en live, de la maestria avec laquelle José jouai du manche de pioche sur la viande, se sentit l’obligation de répondre à la question en souhaitant qu’elle ne fâche pas, il se releva avec pénibilité.
« C’est… »
Buck rugit.
« C’est !!!... »
Le ton de la voix d’Hyppolite baisa de moitié et il susurra du bout des lèvre. 
 « Rapport au cerveau… »
Buck n’osant comprendre.
« Vous voulez dire ?... »
Hyppolite s’emblais gêné. José pointa son manche sous son menton.
« Répond au monsieur !... »
Hyppolite bafouilla.
« C'est-à-dire que c’est technique… »
Le sourire qui illuminait le visage de José donnait la chair de poule.
« Je.. Je… Je ne suis pas certain que vous compreniez… »
« Explique toujours…Et on avisera… »
Hyppolite eut un haut le corps, la dernière partie de la phrase avait été appuyée et laissait planer un doute plus qu’acceptable pour la tournure violente que cela pourrait prendre, le professeur articula péniblement en étayant ses propos avec des gestes de la main pour être plus explicite. 
« Les poils ne sont pas conseillés quand on ouvre la boite crânienne… »
Devant le silence des deux hommes, il précisa très mal à l’aise.
« Si un poil ou un cheveu ce qui es du pareil au même… venaient à se coller sur la gélatine, alors là je ne vous explique pas… »
José accentua la pression avec son instrument.
« Vraiment ?!!… »
Hyppolite hocha la tête de bas en haut frénétiquement.
« Il… Il faut jouer de la pince à épilé…   Et là c’est coton… Le moindre écart et hop !... C’est un légume… » 
Buck avait envie de vomir, le professeur le débectait, José posa la question qui dérange.
« On est arrivé à temps !... Ça va repousser ?!!… » 
Devant le silence assourdissant d’Hyppolite, il réitéra sa question.
« Ça repoussera ?!!!... »
« N’Non… C’est définitif… »
Buck gueula.
« Quoi !!!... »
Craintif et sur la défensive.
« A cause du Formatil, c’est corrosif donc ça attaque le derme… Mais avec une perruque adaptée… »
Buck n’en pouvait plus, il enleva la camisole en coupant les liens avec un scalpel prit parmi les accessoires, puis s’occupa des lacets aux jambes. Sans regarder José il dit.
« Fais-moi plaisir… Vas-y !... »
José arma son manche de pioche sur son épaule et cria en faisant un magistral auburn de classe mondial. Buck entendit les os craquer, sans un regard il signifia qu’ils rentraient sur Toulon.